02 décembre 2010

Pour une messagerie électronique citoyenne


INTERPELLATION

Conseil communal de la ville de Liège

Séance publique du 29 novembre 2010

Pour une messagerie électronique citoyenne

Hassan Bousetta
Conseiller communal
Groupe PS

Monsieur le bourgmestre,
Madame et Messieurs les membres du collège,

A travers cette interpellation, je souhaiterais proposer au collège une idée simple : offrir à tous les citoyens liégeois une adresse de messagerie électronique citoyenne, gratuite, communale et de service public. De quoi s’agit-il ? Cette proposition consiste à mettre à la disposition des citoyens liégeois, de manière universelle, une adresse de messagerie électronique de type : Madame.MonsieurX@liege.be.

Les atouts d’une messagerie électronique citoyenne sont nombreux. Sur le plan social, elle permet de lutter contre la fracture numérique, de démocratiser les TIC et de favoriser leurs usages citoyens, de rapprocher la ville de ses habitants par la facilitation des échanges et d’offrir à nos concitoyens les plus vulnérables une alternative aux services payants des fournisseurs d’accès. Une messagerie électronique citoyenne pilotée par le service public communal aurait également l’avantage de favoriser une image innovante et dynamique de la ville.

Par ailleurs, étant donné que notre conseil s’est prononcé à l’unanimité pour soumettre un projet d’exposition internationale en 2017 au Bureau International des Expositions avec pour thème la créativité humaine pour inventer un nouveau mode de vie durable dans les domaines de la communication, de l’habitat et la santé, l’idée d’une messagerie citoyenne pourrait s’inscrire parfaitement dans le cadre de ce projet. Mobiliser davantage les TIC via un tel service pourrait en effet contribuer grandement à promouvoir l’image internationale de Liège. Dans ce cadre, on pourrait aller jusqu’à imaginer une adresse de type Madame.MonsieurY@liege2017.be.

D’autres villes en Belgique et en Europe se sont lancées dans la mise en place d’outils de ce genre. En France, on peut citer Bayonne, Dijon, Grenoble, Perpignan. En Allemagne, Cologne et Berlin proposent deux autres exemples.

Les coûts de mise en œuvre d’une messagerie électronique citoyenne ne peuvent certainement pas constituer un obstacle. L’opérateur français qui a mis en place la messagerie citoyenne de la ville de Pau formule sur Internet une offre inférieure à 1500 Euros par mois (hors frais d’étude et de conception).    

A l’heure où nous entrons de plein pied dans une ère de poste libéralisée, la création d’un service public universel de messagerie électronique communale pourrait constituer un formidable outil non seulement de lutte contre la fracture numérique mais aussi de promotion de l’image internationale de la ville.

D’avance, je vous remercie pour votre réponse.

Les Espaces Publics Numériques et la lutte contre la fracture numérique


INTERPELLATION

Conseil communal de la ville de Liège

Séance publique du 29 novembre 2010

Les Espaces Publics Numériques et la lutte contre la fracture numérique

Hassan Bousetta
Conseiller communal
Groupe PS

Monsieur le bourgmestre,
Madame et Messieurs les membres du collège,

En l’espace d’une génération, l’informatique a pris une place incontournable dans nos vies. L’Internet, plus spécifiquement, a modifié nos habitudes en matière d’apprentissage, d’information, de consommation, de divertissement, etc.  Cette évolution de nos sociétés vers des « sociétés de la connaissance et de l’information » va malheureusement de pair avec le maintien de grandes disparités entre nos concitoyens dans l’accès et l’usage de ces nouvelles technologies. Ces disparités sont préoccupantes car elles génèrent elles-mêmes de nouvelles inégalités, par exemple dans l’accès au marché du travail.

Tant au fédéral qu’en région wallonne, les pouvoirs publics ont pris des mesures pour lutter contre ce qu’il est maintenant convenu d’appeler la fracture numérique. La ville elle-même développe des projets forts importants pour universaliser l’accès à la société de l’information. Je pense ici en particulier aux Espaces Publics Numériques (EPN) qu’elle a mis en place ou soutenus depuis 2005.

Pour rappel, les EPN sont des lieux ouverts au public, à vocation non lucrative, proposant un programme public d’accès, d’initiation et d’accompagnement aux Technologies de l’Information et de la Communication (Informatique, Internet, GSM, GPS, etc.). (Article 1 de la Charte des Espaces Publics Numériques des Pouvoirs locaux de Wallonie). A l’heure actuelle, ces espaces publiques numériques sont au nombre de 7 sur le territoire communal, dont six sont labélisés par la Région wallonne.

A travers cette interpellation, je souhaiterais plaider auprès du collège pour qu’il renforce cette politique d’accès universel aux TIC via les EPN.

Je souhaiterais formuler les quelques propositions suivantes, qui sont loin d’être exhaustives :

-         renforcer l’encadrement et l’équipement des EPN existants. Les structures actuelles mériteraient de mettre à disposition plus de machines et plus d’encadrants. Pour exemple, l’EPN de la boutique urbaine met à disposition 4 machines pour 40 à l’EPN de Verviers.
-         renforcer la mise en réseaux des EPN existants sur le territoire communal.
-         renforcer la coordination, la supervision et l’encadrement administratif des EPN à partir des services communaux. Idem sur le plan technique où une collaboration plus étroite pourrait être organisée avec le service informatique de la Ville.
-         Les EPN sont évoqués sur le site de la ville comme 5e sous-onglet en culture: Culture>lecture publique>bibliothèques>Services>EPN. Cela rend l’information difficilement accessible et peu pratique. Un sous-onglet « Accès gratuit à l’Internet au sein des EPN » pourrait être ajouté sur la page « Commande en ligne de documents ». On pourrait aussi imaginer ajouter un onglet « Communication » en tant que tel.

D’avance, je vous remercie pour votre intérêt.